Comment suis-je devenue chamane ?

Comment suis-je devenue chamane ?

On me demande souvent comment je suis devenue chamane. Alors voilà mon histoire.

J’ai rencontré le chamane qui m’a initié alors que j’avais terminé ma formation en art-thérapie et que j’animais un groupe d’art-thérapie à l’Espace des Possibles à Meschers.

J’avoue que la première rencontre n’a pas été positive pour moi : il m’a regardé attentivement et m’a dit « Oh la belle sorcière ! ». Je l’ai très mal pris parce que lors de mon adolescence des personnes de mon village m’avaient traité de sorcière à cause de mes cheveux que je teignais en roux à cette époque.

Suite à cette phrase je lui ai dit de ne plus jamais me parler ainsi !

Finalement nous sommes devenus amis après nous être retrouvés lors d’un atelier de danse déjantée à Paris. Il a commencé à me parler de ce qu’il faisait : il avait commencé à constituer un groupe de gens qu’il avait pressenti comme ayant des aptitudes en chamanisme. C’est là que j’ai su qu’il était en pleine récupération des ses pouvoirs, après une période de refus, qui avait commencé pour lui à l’adolescence. A cette période il avait envoyé balader ses guides parce qu’il voulait être « normal ». Or depuis l’enfance il parlait aux arbres, aux animaux et recevait fréquemment des enseignements de ses guides par contact télépathique. Sa mission d’âme était de réveiller des chamanes.

L’année suivante nous avons coanimé un atelier art-thérapie et chamanisme à l’Espace des possibles et j’ai commencé à suivre ses autres activités comme le massage ou des concerts sensitifs qu’il organisait chez lui.

Puis est venue une proposition de sa part de venir participer à un weekend chamanique à Brocéliande pour la Samhain. Il faut savoir que Samhain est le début de l'année chamanique et que je venais d'apprendre que j'allais être grand-mère. Deux nouveaux cycles qui commençaient de façon conjointe pour moi !

Je ne savais pas ce qui m’y attendais ! J’ai accepté, surtout parce que lors de ce weekend étaient prévus une cérémonie pour l’océan en compagnie du professeur Emoto (qui a travaillé sur la mémoire de l’eau et dont je connaissais le travail) et une soirée avec un barde conteur nommé Ozégan qui joue des instruments de musique celtes anciens. Voilà quelle était ma motivation première !

Le weekend a commencé par un trajet hallucinant au cours duquel j’avais pris deux autres participants en co-voiturage. Il s’agissait de deux jeunes frères dans la vingtaine qui ont passé leur temps à discuter de choses que je ne comprenais pas toujours tant leur savoir sur l’ésotérisme et la spiritualité était étendu. Comment avaient ils pu en arriver là à leur si jeune âge ! J’avais 46 ans et je n’avais pas connaissance ni conscience du quart de ce dont ils parlaient !

Après ce voyage intéressant mais certes perturbant nous sommes arrivés sur le lieu de notre weekend. Nous étions fin octobre et je m’apprêtais à faire voler en éclat mes besoins et envies de confort. L’endroit où nous logions (c’est vite dit !) était un lieu alternatif sans eau courante, ni électricité. Les sanitaires étaient des toilettes sèches et les douches se prenaient à l’eau froide dehors ; comment vous dire que j’ai vite fait l’impasse sur l’hygiène stricte qui me caractérisait à l’époque.

En arrivant, après avoir enfilé mon manteau, la fermeture éclair s’est brisée. J’ai alors compris qu’il fallait que je m’ouvre à ce grand inconnu dans lequel je m’engageais. Plus de protection !

A la nuit tombée le groupe d’une vingtaine de personnes s’est réuni dans une pièce cuisine sommaire au sol en terre battue pour un rapide repas avant de commencer la première cérémonie.

Je me suis retrouvée dans un Ker terre (une sorte de yourte en paille et en terre) avec des personnes que je ne connaissais pas et qui avaient déjà entamé leur initiation. Ils étaient très différents dans leur apparence et leur attitude des gens que je fréquentais habituellement dans mon monde de professeur de l’Education Nationale très cartésien. Monde dans lequel je ne me sentais pas tout à fait à l’aise de toute façon !

Je me suis assise en cercle sur une botte de paille parmi ces gens et ils ont commencé à jouer du tambour, guidés par le chamane. Là, a commencé mon initiation. L’ambiance était incroyable, mon corps a commencé à se balancer d’avant en arrière, certainement à cause des vibrations du tambour. J’étais en train de découvrir la transe. Alors que je laissais mon corps se balancer ainsi j’ai entendu « Lève-toi ! ». Je ne saurai jamais si cette phrase a été réellement prononcée, ni même si elle m’était adressée mais je me suis levée et je suis tombée en catatonie et ce qui s’est passé ensuite est très flou dans ma mémoire.

Avec ce que je sais maintenant, j’ai vécu une transe intense de plusieurs heures au cours de laquelle j’ai reçu des soins chamaniques et des reconnections d’âme à la sorcière que je suis !

Lorsque j’ai repris connaissance ou conscience, j’étais en nage, laminée physiquement de ce que je venais de vivre. J’ai ouvert les yeux et j’ai vu le chamane, je lui ai sourit et je lui ai dit « OK j’ai compris je suis une sorcière ! »

A partir de là j’ai participé à la quasi-totalité de ses ateliers chamaniques qui se déroulaient en divers endroits en France, d’abord des weekends, puis des semaines et, sur la fin de mes 6 années d’initiation, plusieurs semaines en été lors desquels nous faisions des cérémonies en lien avec les énergies des différentes fêtes sacrées de l’année.

Mon initiation n’a pas été un enseignement en soi, puisque j’ai tout reçu par transmission directe en état de transe, pour laquelle j’étais apparemment particulièrement douée. J’ai rapidement pu vivre des incorporations ; il s’agit d’un moment de la transe où mon corps était habité par des énergies ou des êtres spirituellement accomplis. L’information transmise est incorporée cellulairement directement dans le corps. Ce n’est que plus tard, au cours de lectures ou d’expériences de vie que j’ai pu comprendre et nommer ce que j’avais vécu.

Le reste de ce premier weekend fut tout aussi hallucinant et enseignant. La chamane Minthé qui guidait la cérémonie de l’eau avec le professeur Emoto me confiât (à moi !) la charge de partager avec les participants les « aguas unidas », qu’elle avait récolté en différents points sacrés du globe. Lors de la soirée avec Ozégan, il me confiât (à moi !) le rôle de sorcière pour brûler les papiers sur lesquels nous avions écrit nos souhaits et ce dont nous voulions nous séparer en cette cérémonie rituelle de Samhain.

Je n’avais pas encore conscience des grands bouleversements qui m’attendaient mais je sais que ce weekend a transformé ma vie, la vision que j’en avais. J’étais enfin sur mon chemin !

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